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Du latex au caoutchouc près de Luang Namtha

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le latex élasticité vérifiée

Artisanat du caoutchouc à  Luang Namtha

Nous partons à la découverte d’une unité artisanale dans village proche de Luang Namtha. Cette unité artisanale assure la totalité du process de transformation du latex qui aboutit à la matière première brute : Le caoutchouc. Il ne fait aucun doute, l’industrie sollicite cette matière même artisanale même si la tendance est à l’industrialisation du process de fabrication.

Le latex artisanal

Dès l’arrivée sur les lieux du traitement, on dilue le latex  dans de l’eau. Ensuite, un brassage régulier permet l’homogénéisation du mélange. Il prend alors une apparence laiteuse qui devient naturellement collante. À la fin du brassage le latex devient plus consistant. 

Coagulation du latex

Puis cette concentration du latex passe par une opération de filtrage en vue d’élimination des déchets. Le latex arrive dans un bac de décantation à cloisonnement où de l’acide formique coagule le latex.  Le coagulum arrive au laminoir d’où il ressort sous la forme d’un film dont l’épaisseur est inférieure au centimètre. En observant le film on constate que la presse sort l’eau du coagulum. Dans le même temps le laminoir qui presse le coagulum  crée un gaufrage dans la matière première. Ce gaufrage augmente l’exposition à l’air du film. En fait ces opération favorisent le séchage futur du caoutchouc.

Rinçage des feuilles de latex et séchage à l’air libre

À la sortie de la presse les feuilles de latex passent par une dernière étape de rinçage à l’eau claire. Les feuilles finissent sur des étendoirs en bambou où elle sèchent à l’air ambiant.

Passage au four : Du latex au caoutchouc

Lorsque le séchage du latex est adéquat, on transfère les feuilles dans un four qui maintient une chaleur constante de 50°. Le temps de séchage dure une journée complète. La matière première après process passe dans le four. A l’issue de ce process on obtient du caoutchouc brut, matière première prisée dans l’industrie.

La route du caoutchouc passe désormais par la Chine

Cet note reprise, date de 2012. Une décennie plus tard rien n’indique que cette unité de production artisanale du latex existe encore. En effet, les chinois ont investi au Nord Laos en construisant des routes gratuitement. Et bien évidemment ces  ces routes permettent un accès direct vers la Chine.  Et par voie de conséquence la Chine continue son expansionnisme en intallant des comptoirs commerciaux  autour de ces pénétrantes.

D’une économie locale traditionnelle vers la mondialisation

Des terres destinées à la plantation d’hévéas passent sous contrôle gouvernemental. Enfin, des usine de transformation du latex s’implantent. La main d’œuvre locale déjà abordable est désormais soumise  aux conditions du marché. Cette nouvelle donne contribue à la  déstabilisation de l’économie traditionnelle du pays.  À un tel point que l’on peut considérer que le Nord Laos devient une province chinoise.

latex émulsifié dans de l'eau
Le latex est émulsifié dans l’eau pour favoriser la précipitation de la matière
Plaques de caoutchouc
avant le passage sur presse
Le latex - passage en presse
Le passage en presse permet d’obtenir un film caoutchouteux qui après lavage sera mis à sécher au soleil
Trempage dans l'eau du latex pressé
Lavage des plaques avant séchage
Elasticité du caoutchouc
Le nettoyage d’un récipient met en évidence l’élasticité de la matière première.
le latex élasticité vérifiée
Toutes les propriétés d’élasticité du caoutchouc sont présentes dès les premiers stades de la transformation.
four de séchage du caoutchouc
Le four de séchage est rudimentaire. Il diffuse la chaleur dans le hall de séchage qui doit être maintenue à 40°
Caoutchouc - transformé à partir du latex
les plaques de caoutchouc obtenues prêtes pour la commercialisation vers l’industrie de transformation.
Usine de caoutchouc - le gérant
Un patron heureux de faire découvrir le processus de fabrication
hall séchage du caoutchouc
Le hall de séchage du caoutchouc

A l’opposé de ce process artisanal, modèle dont la survie n’est pas assurée, voici la manufacture de Chup au Cambodge. Cette manufacture qui date de la présence française en Indochine présente un ensemble cohérent de plantation d’hévéas et de production industrielle du caoutchouc.

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