Battage d’antan un retour sur le passé, une projection dans le présent
Le battage d’antan dans le cadre de la fête du blé au pain à Saint-Urchaut permet de revivre chaque année une scène de battage d’antan. Cette scène est donc pédagogique pour les nouvelles générations qui ne connaissent pas cette époque laborieuse. Elle présente aussi un intérêt dans le constat de la longue quête humaine pour échapper à la pénibilité des tâches rurales. Elle montre aussi que le processus continu conduit au gigantisme du machinisme agricole. A l’époque la démarche qui consistait à libérer l’homme des tâches ardues était on ne peut plus louable. De nos jours, elle est uniquement au service du productivisme avec toutes les conséquences environnementales induites.
Batteuse Merlin Grand Prix de l’Exposition Universelle en 1900
Merlin de Vierzon, ingénieur, fut entre 1853 et 1879 le collaborateur de Célestin Gérard. Cet entrepreneur est un pionnier du machinisme agricole et inventeur de machines agricoles illustre. Grâce à son esprit inventif, Il construisit les premières batteuses ainsi qu’une locomobile. Toujours soucieux d’anticipation il lança sur le marché une locomobile mobile annonciatrice des futurs tracteurs. Lorsqu’en 1879 Célestin Gérard vend sa société Merlin décide de voler de ses propres ailes. Ainsi fort d’une expérience d’ingénieur, il crée les ateliers Merlin qui a pour objet la fabrication de batteuses mobiles montées sur roues ainsi que des locomobiles pour les entraîner. Le modèle présent sur les photos jointes obtint le Grand Prix à l’exposition universelle de Paris en 1900.
Vidéo sur une scène de battage à l’ancienne où une locomobile entraine une batteuse
Saint-Urchaut – une autre batteuse
Une superbe série de photos qui me renvoie vers mon enfance quand tout était encore très mécanique.
C’est vraiment super d’avoir entretenu ce genre d’engin.
Merci pour ce partage très sympathique.
Bonne journée Sergio
C’est effectivement miraculeux qu’une batteuse en bois d’un siècle soit toujours intacte et en parfait état de fonctionnement en dépit de nombreuses années d’utilisation.
Ces machines sont magnifiques et bien mises en valeur par tes cadrages. Mon grand père avait de vieilles machines et son cheval et faisait tout tout seul, sans ouvrier, les semailles, les moissons. Il encaissait aussi les années difficiles et ne pleurait pas pour avoir des aides. Un beau patrimoine cette série. A bientôt
Marie, beaucoup de français ont des parents ou grands-parents qui avaient un lien avec la terre. Et nous sommes tous des enfants de terroirs. Par rapport à ton commentaire, il s’agissait d’une agriculture vivrière. Les cultivateurs cultivaient ce qu’ils avaient besoin pour vivre et pour se développer modestement. Aujourd’hui la donne est toute autre entre machinisme et productivisme.
Une superbe page d’histoire et de très jolies photos ! Amitiés
Bonjour Jean, ta visite me touche. Amitiés.