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Blockhaus vulnérables à la Pointe de la Torche

Les blockhaus sont presque indestructibles…

Les blockhaus de la Pointe de la Torche font partie du mur de l’Atlantique construit par les Allemands durant la seconde guerre mondiale. Il s’agit d’une construction monolithique en béton armé. L’ épaisseur imposante le rendait quasiment indestructible. Faisant face à l’océan, le blockhaus surmonté d’une tourelle abritait une pièce d’artillerie. Les soldats sécurisés à l’intérieur de leur casemate surveillaient l’activité et aérienne ou maritime afin de contrôler les intrusions alliées.

Mais pas totalement !

Le blockhaus est un dispositif autant ingénieux que disgracieux. Il se présente généralement sous une forme cubique à l’allure sévère. Bref, la présence de ces casemates est comme une plaie ouverte sur le paysage et la mémoire. Les blockhaus sont tellement tristes, voir sinistres que la nature ou les hommes, par leur fantaisie tentent de les embellir. Ils sont trop bien posés, bien rectilignes, voir arrogants par leur aplomb d’origine. Mais le temps qui passe casse la rigueur des ouvrages. Ainsi bousculés par le tumulte de l’océan, ils se trouvent relégués au milieu des plages là où étaient encore des dunes. Sur les falaises le sort des blockhaus n’est pas meilleur. Tous chahutés par les tempêtes, ils ont pour beaucoup d’entre eux perdu leur horizontalité.  Cette vulnérabilité les rend davantage acceptables dans le paysage.

Les blockhaus et le dispositif du mur de l’Atlantique

Le mur de l’Atlantique  est un dispositif qui en réalité prend naissance depuis le Nord de la Norvège et qui jalonne toutes les côtes de la mer du Nord, de la Manche et de l’Atlantique. Il s’agit d’un ensemble de bunkers qui servaient à dissuader toute invasion du continent par les alliés depuis la GrandeBretagne. Par ailleurs, ce dispositif comprenait aussi des murs anti-chars supposés empêcher le débarquement.

Blockhaus à la pointe de la Torche
Ce blockhaus posé sur les galets, chahuté par l’océan, a perdu simultanément aplomb et arrogance.
Blockhaus ensablé sur la plage de Tréguennec
Cette photo du blockhaus ensablé témoigne de l’érosion du littoral.
Le blockhaus et la chienne papillon
Fanette est une petite chienne papillon de 7 ans. Elle est curieuse et furète sans arrêt à la recherche d’informations olfactives. Cette petite chienne adorable a le don de s’immiscer dans le sujet photographique. Et hop, c’est dans la boîte !

7 commentaires sur “Blockhaus vulnérables à la Pointe de la Torche”

  1. J’aime tes photos bien composées mais je n’aime pas ces souvenirs d’une triste période de l’Histoire. S’ils ne sont pas indestructibles, j’imagine qu’une bombe pourrait les faire exploser et je suis pour. D’abord parce qu’ils sont épouvantablement laids mais aussi parce que ressasser toujours ces temps peu glorieux et en avoir le souvenir sous le nez sur des plages magnifiques me donne un peu des boutons.

    1. Personnellement je pense que ces vestiges font partie d’une histoire commune. Ils rappellent les heures sombres de l’occupation. Je ne pense pas qu’il faille les faire disparaître car ils jouent un rôle de mémoire pour les générations à venir avant qu’ils ne disparaissent définitivement. L’histoire est passée avec son lot de misère et d’infortune, il faut l’assumer et habiller l’imaginaire de nos enfants avec des exemples concrets pour que ces errances dramatiques ne se renouvellent pas.

  2. La nature se charge de les bousculer, de leur retirer leur aspect austère et de nous permettre de les regarder autrement que ce que l’histoire nous a laissé en souvenirs.
    Curieusement ici les artistes ne les utilisent pas vraiment somme supports contrairement à ceux des Landes.
    Bonne fin de journée

    1. Ici en Bretagne, les blockhaus foisonnent. Ils rappellent l’histoire sombre de la seconde guerre mondiale. Je n’ai pas vérifié, mais je pense qu’il en est de même sur tout le littoral Atlantique comme dans les Landes si toutefois ils n’ont pas été détruits. Par contre j’ignorais que les allemands avait aussi construit le mur de Méditerranée. Oui c’est chose curieuse que les artistes ne les utilisent pas comme support. La raison serait intéressante à découvrir. Bonne soirée Pascale.

      1. En effet, cela couvrait l’ensemble des côtes méditerranéennes sur 864 km. Certains ont disparu, d’autres non.
        Bien évidemment, je connaissais leur origine 😉
        Il y en a encore pas mal le long du littoral atlantique, j’en ai fait un certain nombre de photos, y compris en pause longue.
        Bonne journée à toi Sergio

  3. Nous avons notre part du mur de l’Atlantique mais les blockhaus de mon enfance étaient sur les dunes: logique! Maintenant la plupart sont dans l’océan puisqu’il grignote la côte à grande vitesse.
    La petite chienne est vraiment adorable.

    1. C’est ainsi,l’océan grignote le littoral un peu partout dans l’estuaire de la Gironde c’est encore plus évident. La petite chienne adore sprinter ou fureter dans le sable. Inconvénient, elle s’arrange toujours pour être dans le champs de l’objectif quand je photographie !

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