Les épaves du Crapaud et du Strasbourg défient le temps
Le Crapaud et le croiseur Strasbourg furent coulés par les Allemands en 1944. À la suite de l’échouage ils tendirent des filets métalliques entre les deux navires. Par conséquent, ce dispositif empêchait les torpilles lancées par l’aviation d’atteindre la base sous-marine de Kéroman. Après guerre, les deux épaves restent sur place. C’est ainsi que depuis ce temps, elles gisent à l’entrée de la base sous-marine de Kéroman. Leurs carcasses se détachent à marée basse, telle une signature historique d’un fait de guerre. Le tout fait face au béton gris à l’aspect lugubre des bunkers de la base de Kéroman.
Histoire du croiseur Strasbourg
Le Strasbourg est un croiseur Allemand construit en 1912 au chantier naval AG Weser à Brême. Son lancement s’opère en 1914. Il reçoit le nom de Regensburg. Il est aussitôt mis à disposition de la flotte allemande. Après la deuxième guerre mondiale, le croiseur Regensburg revient à la France au titre des dommages de guerre. Il se nomme alors le Strasbourg. La marine nationale désarme le Strasbourg en 1936. La vie du croiseur ne s’arrête pas pour autant car il devient une barge. En 1940, les allemand saisissent le navire pour en faire un usage stratégique. C’est donc ici à Kéroman que finalement les allemands coulent le navire pour protéger la base sous-marine contre le torpillage.
La base sous marine et les épaves des croiseurs Strasbourg et Crapaud. L’objectif de 8mm au format FX (full frame) donne un angle de vision de 180°. Cela provoque une inévitable déformation des lignes horizontales. Mais le résultat saisissant est très informatif du plan de situation des épaves en rapport avec la base des sous-marins.
Le croiseur Crapaud en premier plan – et la silhouette du Strasbourg
Autres vues des épaves en Août 2019
Autre période, autre ambiance, un passage en août 2019 : Les épaves sont découvertes à marée basse. Kéroman est désormais un port de plaisance qui abrite de nombreux voiliers. Ancien site militaire, La Base est désormais un pôle important de la course au large, elle abrite donc de nombreux teams qui y résident à demeure.
Le positionnement du Strasbourg et du Crapaud face aux entrées des bunkers.
L’épave du cuirassier Le Strasbourg face à la citadelle de Port-Louis
Les abris de la base sous-marine abritaient les u-boote pendant la seconde guerre mondiale. Pour éviter des attaques de torpilles sous-marines les allemands coulèrent le Crapaud et le Strasbourg
L’épave du Crapaud
Bonjour Sergio. Je ne connais pas ces épaves là, c’est donc une totale découverte. Toujours émouvant pour moi de voir ces bateaux qui se meurent lentement sur le sable ou partiellement dans l’eau. Très belle série. Bonne journée
Comme Marie, je ce connais pas ces épaves. Moins romantique que des vieux gréements ou des vieux bateaux de pêche, mais ta série et ton explication sont très intéressants. Merci. Belle journée, amitiés