Voici le paysage des monts d’Arrée un an après l’incendie qui, en juillet 2022 dévasta 2208 hectares . On a du mal à imaginer le triste spectacle laissé après l’incendie. Exit la lande rase et les arbrisseaux qui peuplaient cette terre aride. De ce paysage qui jadis évoquait l’Irlande, iI ne reste ici et là que quelques silhouettes d’arbres calcinés. Et au sol des rocailles blanches, cuites par l’incendie qui apparaissent d’autant plus blanches qu’un épais tapis de cendres noire les entoure.
Monts d’Arrée 2022 : Un incendie écocide
L’incendie qui s’est propagé avec une rapidité et une violence incroyable a des conséquences importantes sur la biodiversité. De nombreuses espèces animales et végétales ont disparu. Comme le courlis ou le busard cendré dont la population est singulièrement affecté par ce désastre. Au niveau des petits mamifères il y avait aussi de nombreuses espèces comme la musaraigne que l’on croisait un peu partout dans les sentiers de randonnée. Et comme la végétation de lande ne repousse toujours pas un an après, la majorité des oiseaux nicheurs ont disparu car il ne trouvent plus de refuge et guère plus d’alimentation.
En annexe la vidéo de la SDIS29 -Service Départemental d’Incendie et de Secours du Finistère qui montre l’ampleur de l’incendie du monts d’Arrée 2022
Une lente reprise de la végétation
Mais la nature est résiliente, elle renaît toujours de ses cendres en dépit des dégâts environnementaux énormes. Cependant, sur une terre brûlée, la reconquête du paysage est lente. Mais quelques signaux positifs apparaissent. C’est ainsi que mousses et lichens précurseurs de la vie végétale commencent une lente colonisation des monts d’arrée et des paysages environnants. Les végétaux calcinés bourgeonnent timidement à leur base. Puis vraisemblablement, les herbes pousseront à nouveau. Pour la lande et la bruyère il faudra peut être attendre un peu plus longtemps. Alors, la vie reviendra progressivement, mais ce qui est détruit n’est plus et la reconquête de l’écosystème sera d’autant plus longue.




J’ai eu tellement peur pour la chapelle Saint-Michel et pour les monts d’Arrée en général. Chaque fois que je remonte j’ai moi je vais sur ce promontoire photographier la chapelle mais je n’en ai que des images de « avant ». Quelle désolation! Mais dame Nature est forte, plus forte que les feux, que les intempéries, que le changement climatique et celui qui y perdra selon l’homme.
L’homme est le plus grand prédateur de la planète. Quand on sait tout qu’il fait consciemment c’est à désespérer… Je pense que l’humanité court à sa perte. La nature survivra sous une forme ou un autre. L’humain est une petite brique de cet univers physique, comme les autres formes de vie mais il se place délibéremment au dessus de cette réalité. Pour la petite histoire, l’incendie des monts d’Arrée est d’origine humaine car deux départs de feux simultanés ont été identifiés.
Certes, la nature petit à petit reprend ses droits mais l’homme perd ce qu’il a de plus précieux . Si je me retourne sur ma jeunesse et tout ce que m’a appris mon père (grand pionnier, protecteur des milieux naturels flore et faune) force est de constater que le respect n’existe plus et ce , dans aucun domaine que ce soit. J’aime tes clichés tout en pudeur qui, j’espère, vont sensibiliser certains et eveiller les consciences. Bonne journée Sergio.