Table des matières
- 1 La Poutre de Gloire de Lampaul Guimiliau est une pièce magistrale
- 2 Une pièce d’art unique
- 2.1 Origine des poutres de gloire
- 2.2 Lampaul Guimiliau la mise au tombeau est fine et expressive
- 2.3 Le baptistère du XVIIe siècle abrité sous un magnifique baldaquin
- 2.4 Descente de croix de Lampaul Guimiliau, sculpture sur un seul bloc de chêne
- 2.5 Autel retable baroque de la passion du Christ
- 2.6 Le bénitier du diable en granit de Kersanton
- 3 Le conseil général du Finistère demande l’inscription des enclos au patrimoine mondial de l’Unesco
La Poutre de Gloire de Lampaul Guimiliau est une pièce magistrale
Une pièce d’art unique
L’enclos paroissial de Lampaul-Guimiliau réserve bien des surprises au visiteur qui pénètre en ce lieu. En premier le regard accroche la poutre de Gloire qui date du XVIe siècle, cette pièce est en effet une pure merveille. Elle évoque la passion du Christ. Les bas reliefs représentent les scènes de la Passion soit de gauche à droite, l’agonie au mont des oliviers, la flagellation, le couronnement d’épines, les anges au calice, le portement de croix, le christ dépouillé de ses vêtements, la crucifixion et pour finir la descente de croix.
Origine des poutres de gloire
Á l’origine, la poutre de gloire sépare le chœur où officient les prêtes des fidèles qui occupent la nef. La poutre souvent ouvragée porte une croix et la plupart du temps et parfois d’autres figures religieuses notamment des scènes de la passion du Christ. La poutre de gloire doit donc son nom à la représentation de figures religieuses. Quelques exemples de poutres de gloire.
Suite à la restauration de la charpente en 1875, la poutre de gloire est la seule pièce de la charpente d’origine.
Lampaul Guimiliau la mise au tombeau est fine et expressive
Le baptistère du XVIIe siècle abrité sous un magnifique baldaquin
Le baptistère est construit sur un socle en granit. Il se caractérise par son style baroque. Sa forme qui est octogonale est relativement rare pour les baptistères bretons. Il est richement orné de sculptures. Les motifs incluent des figures de saints, des anges, ainsi que des motifs floraux et géométriques. Ces sculptures témoignent du savoir-faire des artisans de l’époque ainsi que l’influence du compagnonnage ouvert sur les échanges à travers l’Europe.
Descente de croix de Lampaul Guimiliau, sculpture sur un seul bloc de chêne
La descente de croix de Lampaul Guimiliau est une œuvre de qualité remarquable. Elle est sculptée dans un bloc unique de chêne. L’expression contenue de Marie, Saint-Jean, Marie-Madeleine et en arrière plan une sainte femme ainsi que Joseph d’Arimathie est saisissante. Le Christ présente des traits marqués par l’agonie alors que les visages féminins, d’une extrême finesse, révèlent une tristesse et dignité.
Autel retable baroque de la passion du Christ
Autel retable de la passion de Lampaul Guimiliau : Le retable entoure huit hauts-reliefs. Il y a d’abord une représentation magistrale de la Cène. Viennent ensuite le lavement des pieds, le baiser de Judas, la flagellation, le Portement de croix, la crucifixion puis la descente de croix et enfin la mise au tombeau.
Le bénitier du diable en granit de Kersanton
Notons au passage la fine structure du granit de Kersanton, une roche magmatique très dure issue du fond de la terre dont la structure est unique au monde. Sur les bords du bénitier deux démons plongent leur pied dans l’eau bénite. Au dessus, la figuration du baptême du Christ que Saint-Jean baptiste.
Note sur les conditions de prise de vue
Ces photos datent du mois de Novembre 2021. C’était une journée sombre et extrêmement pluvieuses. Les photos sont prises en pose longue pour compenser le manque de lumière ambiante. De ce fait, il n’y a pas de prise de vues extérieures. Par ailleurs, le patrimoine est bien plus riche, les photos présentées représentent donc un choix personnel.
Le conseil général du Finistère demande l’inscription des enclos au patrimoine mondial de l’Unesco
Les enclos paroissiaux sont typiques du pays léonard, bien qu’ils existaient ailleurs en Bretagne. Cependant, ce sont quasiment les seuls qui représentent actuellement un pan du patrimoine architectural religieux de Bretagne. C’est pour cette raison que le conseil général du Finistère candidate pour l’inscription des enclos paroissiaux au patrimoine mondial de l’Unesco.
Les couleurs dorées sont superbes Sergio, bonjour. Mais j’aime aussi le Jubé au-dessus de la poutre de Gloire et tout ce qui est à regarder dans cet enclos. Nous avons de quoi être fiers de nos enclos, patrimoines architecturaux de grande beauté même si parfois ils semblent aux visiteurs un peu austères.
L’autel est aussi de toute beauté tout comme le baptistère et la mise au tombeau. Un grand merci et en double car c’est un des enclos que je n’ai vus qu’une seule fois alors que j’ai été de nombreuses fois voir ceux de Guimiliau et de Saint-Thégonnec. Bonne journée.
Guimiliau – Lampaul Guimiliau et Saint-Thégonnec sont des enclos incontournables entre autres. Bonne journée Marie
Coucou Serge,
Je l’ai visité cet enclos paroissial de Lampaul-Guimiliau, en effet superbe.
Tu nous en présentes de magnifiques « détails ».
J’avoue que je m’étais d’avantage attardée sur les extérieurs, je ressens toujours un certains mal-être dans ces édifices.
L’architecture religieuse de Bretagne est bien à part et splendide.
Bonne journée
Aux 16e ET 17e siècle le Finistère était très prospère au commerce du chanvre et du lin qui était destiné au transport maritime. De plus, il existait la volonté de surpasser son voisin d’où une surenchère qui a abouti à ces magnifiques enclos. Les enclos paroissiaux sont donc l’expression d’une ferveur religieuse et artisanale locale mais aussi l’apport des compagnons qui sillonnaient l’Europe à cette époque là. Bonne journée Pascale
Bonjour Sergio, cette poutre de Gloire est absolument extraordinaire ! Tes photos qui en montrent les détails puis une vue large de l’´église donnent une bonne idée de l’ensemble. Un tout grand merci et bravo.
Bonjour Colette, Ces chef d’œuvres se trouvent dans des petits villages du Finistère Nord. Pour le visiteur, trouver autant de richesse en ces lieux est surprenant. Mais ceci est dû à la prospérité de la région entre les 16e et 17e siècle