Saule marsault regard sur un arbuste commun
Le saule marsault est un arbuste commun qui prospère dans les terres humifères et humides. La croissance rapide de l’arbuste lui permet de s’implanter rapidement et de coloniser des lieux à priori hostiles pour d’autres espèces. A ce titre cet arbrisseau est un précurseur notamment dans les zones humides où sa présence permet à terme l’implantation d’autres espèces de feuillus.
Saule commun mais pas banal
Commun ne signifie pas nécessairement banal. De mon point de vue, cet arbuste sort du lot par une vitalité hors pair confirmée par une croissance rapide. D’autre part, il se distingue aussi par une magnifique floraison annonciatrice d’un printemps qui hésite à sortir de l’hiver. Cette floraison est aussi une manne inespérée pour les abeilles après une longue période de disette hivernale.
La caractéristique dioïque du saule a pour conséquence l’observation de deux fleurs différenciées. Les fleurs mâles du saule produisent uniquement le pollen. Le mode de pollinisation s’appuie à la fois sur l’action du vent et celles des insectes butineurs. Ces deux modes associées assurent une pollinisation à coup sûr des fleurs de saule femelles. Par voie de conséquence, cette stratégie de multiplication basée sur un pollen généreux assure la pérennité de l’espèce.
Les fleurs mâles produisent des fleurs aux étamines jaunes bourrées de pollen. Les fleurs femelles, dotées de pistils se caractérisent par une forme oblongue verdâtre plus neutre.
Châtons de saule marsault mâle, les étamines remplies de pollen de couleur jaune attirent les insectes pollinisateur.
Saule marsault femelle
Ne vous êtes jamais demandé pourquoi les chatons de saules ne sont pas toujours identiques ? Eh bien c’est parce que le saule marsault est dioïque. Par conséquent cette différenciation apparait aussi dans la forme. Il en découle un chaton de saule marsault femelle de forme oblongue. La couleur gris verdâtre, se différencie nettement du chaton de saule marsault mâle par des couleurs plus neutres. De plus les pistils remplacent les étamines qui captent le pollen par les insectes pollinisateurs ou l’action du vent. Après fécondation, les petites graines disséminées par le vent colonisent de nouveaux territoires.
Bonjour Sergio. Des photos lumineuses et pleines d’espoir. Une préférence pour la dernière avec cet petit bourdon en plein butinage
Pas de doute, le printemps pointe timidement le bout de son nez !
J’ai une passion, depuis toujours pour les chatons de saule femelle. Je guettais leur apparition. ils sont si doux au toucher. De plus, chaque année, j’en cueillais un bouquet et je le portais dans ma classe pour travailler avec mes élèves. Tu me rappelles là de bons souvenirs.
De belles photos, comme toujours, et des explications très documentées.. Je ne me souviens pas d’avoir accordé le même regard aux saules mâles.
Je comprend ta passion pour cet arbuste aux capacités d’adaptation impressionnantes. En fait ce regard précis est nécessaire en macrophotographie où la profondeur de champs limitée impose de travailler au millimètre, sans compter que dans la nature rien n’est inerte car il faut compter avec le vent.