La Tachinaire sauvage (tachina fera) est une mouche qui mesure entre 10 et 12 mm pour une envergure de 16-27mm. Sa zone d’implantation est l’écozone paléarctique mais elle est aussi présente en Afrique du Nord. Maintenant venons en à l’aspect général de la Tachinaire sauvage qui semble robuste. Par ailleurs elle a de antennes courtes de couleur rousse mais dont l’extrêmité est noire. Le thorax est également noir tandis que l’abdomen a plutôt une couleur jaunâtre. La Tachinaire sauvage est hérissée de poils noirs sur la partie dorsale et l’abdomen ainsi que sur les pattes.
La Tachinaire sauvage est une mouche de la famille des Tachinidae
La tachinaire sauvage fait partie de la familles des Tachinidae une vaste famille de mouches qui comporte plus de 10.000 espèces.
Endoparasitisme au service du jardinier
Dans la majorité des cas la femelle Tachinaire sauvage pond un œuf directement sur l’insecte qu’elle parasite. Lorsque cette situation idéale n’est pas atteinte, la ponte s’effectue sur la feuille d’une plante. Cet œuf donne alors naissance à un asticot qui attend le moment opportun pour une introduction dans son hôte. A la fin de son développement la larve mange les organes vitaux de la chenille qui ne survit pas. A l’issue de ce processus, la larve se nymphose, elle passe l’hiver dans l’insecte ou alors dans la terre.
LaTachinaire sauvage parasite des lepidoptères phytophages
Les larves de Tachinaire sauvage parasitent majoritairement les chenilles de lepidoptères qui sont par nature phytophages. Comme par exemple les piérides dont les jardiniers connaissent les effets néfastes sur leur plantation de choux. On voit donc que cette mouche est un auxiliaire précieux pour le jardinier car elle participe à la régulation de l’écosystème. D’autre part, elle n’est pas phytophage et de plus elle butine les fleurs. Donc c’est une mouche qui participe à la pollinisation.
Plantes attractives au jardin
En présence d’une agriculture intensive qui ne laisse pas de place à la biodiversité, les friches et les espaces naturels constituent le dernier refuge de nombreux insectes. Il s’agit donc de se rapprocher d’un modèle plus proche de la nature qui permette l’émergence d’une grande diversité. En conséquence un jardin attractif pour les insectes devrait abriter des plantes essentielles. Parmi celles ci, citons en premier lieu les apiaciées (panais – fenouil – carottes – aneth etc…).
Bien que ce soit encore une apiacée l’angélique mérite une citation à part. En effet cette merveilleuse plantes bisannuelle a un énorme pouvoir d’attraction pour toute sortes d’insectes. Et pas seulement car de nombreux scarabées fréquentent aussi l’angélique. Pour ne citer que la cétoine dorée ou par ailleurs l’inévitable Graphosome italien qui adore les apiacées, notons cependant que ces derniers sont phytophages.
Laisser aux plantes le temps de réalisation à un cycle naturel
Toutes ces plantes essentielles doivent alors réaliser le cycle complet de croissance. Ceci passe bien sûr par le moment de la floraison qui attire de très nombreux insectes. Et un peu plus tard dans la saison vient la grenaison. En clair ces graines sont cueillables pour les besoins futurs. Il convient de noter qu’à défaut de récolte des semences, ces dernières servent de nourriture aux oiseaux et pour la plupart d’entre elles tombent sur le sol. Là, elle attendront le moment favorable pour la germination.
Réserver un peu de place au jardin pour des plantes essentielles
Pas de place dites-vous ? Eh bien il y a toujours un endroit où c’est possible pour un ou plusieurs plants. Par ailleurs, vous entrez dans le monde de la permaculture car les graines qui tombent au sol germeront au moment optimal. Elles poussent alors spontanément et il suffit d’attendre pour récolter ou bien encore les jeunes plants peuvent se repiquer.
Exemples de plantes qui germent spontanément en mode permaculture :
- Le panais germe sans problème, il n’y a aucun besoin de préparation de terrain. Ces graines germent à leur rythme dès la fin de l’hiver et beaucoup plus précocément que les semis. De plus ces plants sont robustes.
- Le radis noir est une plante par excellence qui se reproduit facilement malgré une tendance à l’hybridation.
- La chicorée de Trévise est une excellente plante potagère qui forme de magnifiques pommes de 300 grammes de couleur rouge vif. Au printemps et début de l’été, elle fleurit attirant de nombreux butineurs. L’automne venu les graines attirent les pinsons des arbres. Suffisamment de graines tombent au sol pour éclore. Les jeunes plants se développent tout l’automne et l’hiver. Elles arrivent alors à maturité pour la consommation. Les racines coupées bourgeonnent à nouveau et forment des hampes florales de un mètre de haut qui annoncent un nouveau cycle.
- Persil vous cueillez les brins au printemps en prenant soin de laisser une ou plusieurs tiges qui fleuriront et produiront des semences qui tomberont au sol pour une germination future.
- Et d’une manière générale toutes les apiacées…
Et bien sûr, la liste n’est pas exhaustive, il y en a bien d’autres plantes alimentaires qui concilient des intérêts naturels bien partagés. A noter aussi que toutes les exemples cités proviennent de l’expérience d’un jardin naturel. Les photos d’illustration proviennent du même lieu qui laisse une place privilégiée à la nature en mode jardinage peu interventionniste.
En savoir davantage sur la Tachinaire sauvage et les tachinidés
Lectures sur la Tachinaire sauvage et les Tachinidés
Tachinidés – tachinaires : Wikipedia présente une note qui s’appuie sur des références et une bibliographie solides.
Tachinaire des mouches essentielles un blog naturaliste de qualité.
Encore note fort intéressante relaltive aux Tachinidae auxilaires utiles au jardin sur le site Les insectes de nos jardins.
Captivée par le détail, la finesse de tes photos, admirative de ton savoir faire, je n’avais pas envie de lire les explications; et pourtant, je ne connais rien de cet insecte mais puisqu’il est utile au jardin, j’ai fini par « m’y coller ». Bonne soirée Sergio.