Les tulipes et jacinthes en fleur sont une attraction
Dès que le printemps s’affirme, la pointe de la Torche à Plomeur prend des couleurs. Les jacinthes fleurissent d’abord, puis vient la floraison progressive des tulipes. Avec le retour de journées plus clémentes, la saison touristique débute. Les visiteurs viennent du département parfois de plus loin. Il se développe une forme d’agrotourisme saisonnier. Pour preuve, ces autocars de tourisme qui déversent leurs flots de touristes pour visiter Tronoën et les alentours. Dans une société de loisirs et de consommation avérée, le spectacle des champs de jacinthes odorants et la flamboyance des tulipes flattent les sens et égaient des esprits en quête de lumière après de longs mois d’hiver.
Le marché de la bulbiculture
De toute évidence le premier marché qui s’impose à l’esprit est celui de la vente des fleurs de tulipes. Cependant la période de floraison permettant la commercialisation des boutons, sujette aux aléas météorologiques, est courte. Car seules les fleurs non encore épanouies sont mises sur le marché. Ainsi une période de forte chaleur peut rapidement contrarier la commercialisation des tulipes.
Le second marché, le plus important reste la commercialisation des bulbes. Ce marché est dominé par les hollandais qui détiennent le monopole mondial du marché des bulbes. Pour n’en citer que quelques unes, tulipes, jacinthes, iris mais aussi lys ou dahlias sont le cœur de marché. Aucune surprise donc, ici aussi les entreprises qui exploitent ces espaces dunaires ont des noms à consonance hollandaise.
À l’ombre du spectacle coloré, se cache une réalité moins rose
À l’ombre du spectacle coloré se cache une autre réalité moins souriante. Pour la petite histoire, la bulbiculture s’implante sur ces espaces dunaires dans les années 80. Des bulbiculteurs ont saisi l’opportunité de produire ici des fleurs qui arrivent deux à trois semaines en avance par rapport aux productions des Pays-Bas. Cette production exige une irrigation, pour cela des cours d’eaux sont détournés. Et puis cette bulbiculture intensive fait aussi un usage important de pesticides qui viennent ensuite polluer les canaux d’irrigation. Au grand dam des habitants qui subissent tout les inconvénient d’une bulbiculture intensive peu respectueuse de l’environnement.
Ces champs colorés sont magnifiques. Que ce soit à Tronoën ou à la Torche, je n’ai jamais pu les voir car lorsque je viens chez moi c’est toujours en mai ou parfois en septembre. Merci du partage, belles compos
La fenêtre de tir(photographique j’entends) est effectivement courte si l’on veut fixer la scène. Bonne journée Marie, ce matin la pluie s’est invitée au programme.
Bon jour,
Ces champs de fleurs cultivées sont superbes, ils offrent de très belles couleurs de de beaux graphismes selon les angles de prises de vues.
Merci pour ce partage aux couleurs vitaminées.
Bonne journée
Bonjour Pascale, ces champs de bulbes en fleur sont effectivement un sujet intéressant. J’aime bien aussi la silhouette de la chapelle qui se profile en arrière plan.
Ayant vécu 20 ans dans le nord de la Belgique, j’ai eu l’occasion de voir maintes fois des champs de tulipes en Hollande.
Par contre, tu me le fais découvrir, je n’ai jamais croisé des culture de jacinthes, c’est magnifique.
Grand merci et excellent week-end!
Bonjour Colo,
La floraison des jacinthes est plus précoce que celle des tulipes. Cultivée en rangs elles produisent des bandes larges multicolores et très parfumées.
De très belles images de ces champs colorés, mais à quel prix, tu l’expliques très bien. J’ai le souvenir d’avoir vu il y a longtemps, des champs de tulipes à perte de vue dans les Landes mais jamais de jacinthes. De toute façon, cela n’a pas duré longtemps mais je suis sûre qu’à l’époque, les champs n’étaient pas irrigués. Ce fut simplement une expérience , belle à voir. Le problème des produits ajoutés et nocifs pour la terre et l’homme, est le même pour la plupart des fleurs coupées que nous achetons… Ce qui fait réfléchir!
Effectivement, j’ai vu que les bulbiculteurs hollandais ont également investi des terres dans le Sud-Ouest. L’explication réside dans le fait que les terres des Pays-Bas ne sont pas extensibles alors que ce pays domine le marché mondial. Pour ma part, je pense qu’il y a une autre voie naturelle pour produire des bulbes. La perte éventuelle de productivité et encore c’est à voir, serait largement compensée par une image positive qui pourrait servir d’argument commercial. Quand je pense au parfum enivrants des jacinthes, j’ai du mal à concevoir qu’elles ont été aspergées de produits appelés pudiquement « phytosanitaires ».