Le cèdre bleu pleureur de l’Atlas
La cèdre bleu pleureur du l’Atlas est la star incontestée de l’arboretum de la Vallée aux Loups à Châtenay Malabry dans les hauts de Seine. Et cette starisation n’est pas surfaite ! En effet le cèdre bleu pleureur de Châtenay-Malabry est remarquable et bien plus encore puisqu’il est unique au monde. En réalité il ne l’est plus ! Puisque tous les cèdres bleu du Liban qui agrémentent jardins et parcs proviennent de cet unique spécimen.
Histoire du cèdre bleu pleureur du Liban
Le cèdre bleu pleureur de l’Atlas fut découvert en 1873 dans les pépinières Paillet présentes à Sceaux et à Châtenay-Malabry. Il est le fruit d’une mutation génétique inexpliquée à ce jour qui en fait un arbre unique au monde puisque tous les autres spécimens implantés dans les parcs et jardin proviennent de l’arbre mère. Par ailleurs, les graines du cèdre pleureur de l’Atlas reproduisent un cèdre bleu de l’Atlas non pleureur. La seule solution de reproduire cet arbre passe donc par le greffage. Le cèdre bleu est finalement implanté dans le parc près du plan d’eau par la famille Croux. 150 ans après, l’arbre se présente sous la forme d’un immense parasol qui couvre une surface de 710 M2.
Un arbre remarquable
Le cèdre bleu pleureur de l’Atlas est donc remarquable par son unicité mais aussi par son envergure. D’autre part les ramures tombantes magnifiques sont un peu comme des guirlandes dont la couleur grise argentée est tout autant singulière. Ce spécimen unique de l’arboretum de la Vallée aux Loups a reçu en 2001 le label d’arbre remarquable puis en 2015 il remporta le titre d’arbre national pour l’Ile de France. Pour la petite histoire, le label d’arbre remarquable est organisé chaque année par l’Office National des forêts et le magazine Terre Sauvage.
Cèdre bleu de l’arboretum : Une lointaine présence humaine
Observez bien les colonnes qui soutiennent les charpentières du cèdre bleu de l’arboretum. Ce qui frappe effectivement c’est l’aspect naturel entre l’association des étais qui font partie intégrante même indissociable de cette cathédrale végétale. Ce point est tellement frappant que les étais pourtant conçus par l’humain ressemblent à des éléments naturels, telles des colonnes façonnées par l’érosion. Le tout suggère une scène naturelle où l’empreinte de l’homme s’efface. Pourtant cette lointaine présence humaine vit par l’imagination de Francis Ballu, l’artiste concepteur de cette heureuse association entre le minéral et le végétal.
Le séquoia géant – Arboretum de la Vallée aux Loups
Le Séquoia géant (Sequoiadendron giganteum) de l’arboretum de la Vallée aux Loups est une variété endémique des montagnes de la Sierra Nevada. Le Séquoia géant fait partie des arbres aux volumes les plus importants au monde. Mais contrairement à ce que le nom suggère il n’est pas celui qui pousse le plus haut. Le plus gros Séquoia géant du monde atteint un diamètre de 10 mètres pour une hauteur de 99 mètres. Le spécimen de l’arboretum quant à lui atteint déjà 33 mètres. Par ailleurs cet arbre à une longévité exceptionnelle puisque cette espèce peut vivre 3000 ans.
Arborétum de la Vallée aux Loups : Revivifiant et inspirant
Taxodium ascendens – Arboretum parc de la Vallée aux Loups
Le Taxodium ascendens ou cyprès des marais est un conifère à feuilles caduques originaire d’Amérique du nord. En milieu humide il développe des excroissances qui dépassent du sol. Ces excroissances s’appellent des pneumatophores car les racines qui se développent dans l’eau ne peuvent pas respirer. Ces excroissances ont donc une fonction respiratoire. Le Taxodium ascendens de la Vallée aux Loups dont seul le tronc apparaît sur la photo mesure 22 mètres de hauteur contre 25 mètres au maximum de sa croissance. Enfin la pérennité de cet arbre dans le Parc de la Vallée aux Loups est garantie car cette espèce à une durée de vie de 1000 ans.
Une collection de Bonsaïs qui impressionne
La collection du Parc de la Vallée aux Loups regroupe quelques spécimens qui proviennent du musée du bonsaï de Rémy Samson, un passionné qui prodigua des soins constants à une immense collection durant 40 ans de sa vie. Cette collection est désormais accessible gratuitement au public dans la serre climatisée du Parc. Les photos qui suivent expriment la richesse de cette collection. Alors la visite d’une aussi riche collection de bonsaïs s’impose. Attention toutefois aux horaires d’ouvertures pour la visite.
Conclusion sur le Parc de la Vallée aux Loups
A vrai dire s’agit-il d’une conclusion ou peut-être faudrait-il parler d’introduction voir d’incitation à la visite tellement le parc offre d’innombrables points d’intérêts. D’autre part, il offre une véritable immersion dans un îlot de verdure et de tranquillité. Ici, entrez dans une bulle de verdure, laissez vous imprégner du monde végétal, dans ce monde du silence qui est pourtant au cœur de la vie.
Un autre cèdre vénérable à Lisbonne
Ce cèdre centenaire du jardin Principe Real de Lisbonne fut un réel coup de cœur. Ces arbres vénérables sont aussi un prétexte à de belles rencontres humaines. Car auprès de ces arbres on ressent beaucoup de sérénité. Joueurs de dominos sous un cèdre centenaire à Lisbonne
Bonjour Sergio. Et bien dis donc, tu te fais rare mais quand tu postes c’est du sérieux. Ces arbres sont magnifiques et lire leur histoire m’a beaucoup intéressée. J’ai vu des Sequoïa immenses aux Etats Unis dans l’Oregon, ce sont des arbres que j’affectionne tout particulièrement. En voyant tes cyprès des marais, je me suis demandé s’ils étaient cousins du Cyprès chauve (Bald cypres) que j’ai vus en Louisiane et aussi ici en Isère à une quarantaine de km de chez moi. En octobre ils sont rouges et magnifiques, je n’y suis pas encore allée cette année et pas sûre d’y aller car l’accès aux marais est très boueux et dur d’accès à cause des glissades qui sont dangereuses pour les apn si on tombe. Et nous avons eu beaucoup de pluies ces derniers jours…. Merci pour cette belle série.
Bonjour Marie, Effectivement lorsque l’on pose devant un séquoia on ne peut qu’être impressionné par la dimension de l’arbre. Le cyprès des marais est proche du cyprès chauve. Il se différencie par des branches latérales qui sont ascendantes qui retombent à leur extrémité. Le Cyprès des Marais (Taxodium ascendens) est aussi un arbre caduque. Dans tous les cas leurs caractéristiques sont atypiques avec les pneumatophores ces racines qui émergent du sol tel d’étranges staglamites végétaux
Coucou Sergio,
Magnifique cet endroit, très luxuriant, j’aime beaucoup.
Les arbres des premières photos sont de vraies merveilles, moi qui les aime, je suis gâtée.
Très beaux aussi les Bonsaïs.
Merci aussi pour les explications.
Bonne journée
Pour les bonsaïs je n’ai pas trop insisté car je voyageais léger et je n’avais pas l’optique ad hoc. Mais il y a une très belle collection avec un conservateur qui veille en permanence sur les spécimens, le tout dans une magnifique verrière climatisée car les bonsaïs sont fragiles et nécessitent le respect des constantes. Merci pour les photos, bonne journée aussi
Tu nous offres la nature dans ce qu’elle a de plus beau, de plus fidèle. Les arbres méritent tous notre respect même si nous savons que , tout comme l’homme, ils ont une durée de vie limitée. Les cèdres ont le vent en poupe et de nombreux espaces sapins sont replantés avec cette essence. Cette ribambelle nature est faite pour me séduire.
Oui la nature est belle et fidèle quand bien même les humains le sont moins à son égard ! Les arbres sont des organismes vivants qui comme tu le soulignes méritent notre respect. Le cèdre est effectivement un arbre résistant, attention toutefois aussi au chamboulement climatique avec son cortège de périodes de sécheresse intense et l’arrivée de nouveaux parasites.
Quelle belle découverte dans ce sujet richement documenté et dans cet espace envoûtant, auprès de ces arbres si étonnants. J’y ai beaucoup appris sur ce cèdre bleu du Liban dont l ‘étendue, la longévité et même le nom nous font rêver.
Cet arboretum de la Vallée des Loups se révèle comme une bulle hors du temps. Un ressourcement garanti. Merci »
Effectivement une bulle hors du temps, une bulle de verdure et de tranquillité. Mon fils a tenu à me faire découvrir ce lieu inspirant, je l’en remercie car cette visite fut un coup de cœur que je tente de partager.