Sur une boucle du Blavet gisent de vieux bateaux
Le cimetière de bateaux de Kerhervy se niche dans une boucle du Blavet qui se jette un peu plus loin en rade de Lorient. La marche à pied reste la meilleure expérience de découverte. C’est en longeant les rives du Blavet que l’on approche au plus près les vieilles épaves. La rouille ronge certaines épaves alors que d’autres gardent encore de la peinture qui se délave, se délite, s’écaille au fil des ans. C’est un lieu à la fois sylvestre et maritime qui, face au pont du Bonhomme, se prête bien à la contemplation. C’est ces instants, ces impressions que j’essaie de transmettre avec les photos qui suivent.
Les dundees du cimetière de bateaux de Kerhervy
Les derniers vestiges de dundees de Kerhervy s’enlisent doucement dans la vase. Malgré tout, ils disparaissent et réapparaissent toujours au rythme des marées. Les dundees étaient des bateaux à voile à deux mâts utilisés pour la pêche au thon jusqu’au milieu du XXe siècle. Mais Il y a aussi un chalutier plus récent désarmé dans les années 60-70 porte le matricule LO 554177. Quant à l’identification, elle n’est pas possible puisque le nom du navire est absent. Peut-être s’est-il effacé au fil des ans ? Un peu plus loin une coque d’un voilier de plaisance en polyester ou en résine repose sur le rivage.
Les derniers cimetières de bateaux
Ils étaient fréquents dans les années 70 mais ils disparaissent progressivement des paysages marins de Bretagne. Dans le Morbihan il ne reste pour cimetière de bateaux significatif que celui du Magouër à Plouhinec. Et de plus, la dégradation des épaves soumises aux influences climatiques et marines continue.
Cimetière de bateaux de Kerhervy : Une épave imputrescible
Autres épaves de bateaux biodégradables à l’épreuve du temps
Kerhervy ou la fin des cimetières à bateaux
Le cimetière à bateaux de Kerhervy Lanester vit certainement ses dernières années. Car ce qui était possible il y a quelques décades ne l’est plus aujourd’hui. Il y va du respect de l’environnement puisque l’abandon d’un bateau entraîne une pollution certaine. Le site de droit maritime Dock de Juristes traite ce sujet en abordant l’aspect juridique mais aussi l’aspect patrimonial.
Voici pourquoi le cimetière de bateaux de Kerhervy est magique
Un héron cendré sur une épave à Kerhervy
La magie opère encore au cimetière de bateaux de Kerhervy. En effet au gré des saisons, des marées, des flux migratoires des oiseaux vous aurez l’opportunité de faire de belles rencontres avec l’avifaune. Comme c’est le cas dans la photo qui suit sur laquelle un héron cendré, fait une pause sur la carcasse d’une épave enlisé dans le Blavet.
Mouette cendrée dans la boucle du Blavet
Vous êtes habitués à l’observation des mouettes rieuses à tête noire. Alors voici un peu de changement, puisque cette mouette a une tête marron. Mais quel est donc la différence, s’agit-il d’une autre espèce ? Eh bien ! la réponse est négative. En fait il s’agit bien de la mouette rieuse dont le plumage de la tête est en fait sa tenue nuptiale. Après la période des amours la tête reprendra donc la couleur noire habituelle.
Bon soir Serge,
Certes, ces carcasses délaissées, surtout quand elles ne sont pas en bois ne sont pas très écologiques, mais je dois dire que cela me touche toujours, curieusement.
Ta série est très belle avec un gros coup de coeur pour la première.
Sinon, des couleurs superbes aussi, tout comme tes différentes compositions.
Merci et bonne fin de soirée
Les cimetières de bateaux sont touchants car il représentent une page d’histoire, celle des savoir-faire des charpentier de marine. Dans l’inconscient il y a aussi l’histoire de bateaux et de leur équipages. Ils représentent donc un patrimoine qui peu à peu disparait. Enfin même si les charpentiers de marines existent encore, il est loin le temps des chantiers locaux de construction navale et toute la vitalité marine qui s’articulait autour de cette activité. Merci pour le commentaire éclairé. Bonne soirée Pascale
Bonsoir Sergio,
Tu as innové car en général, sur les sites, on voit toujours à peu près le même plan des épaves de Kerhervy. Je me demande si depuis mon dernier passage elles sont encore en l’état où je les ai vues d’ailleurs. Mes préférées sont les photos 6 et 7. J’adore le Magoüer aussi bien sûr, plus beau encore selon moi car la lumière y est souvent très belle. Ah cette Bretagne, elle me manque beaucoup.
A bientôt
Bonsoir Marie, Le Magouër en ria d’Etel est lumière. C’est un lieu d’exception. Mais sais-tu que ces épaves auraient pu disparaître ? Ce fut un projet de la municipalité sous prétexte que les épaves étaient dangereuse. Fort heureusement il y a eu une levée de boucliers pour que ce projet n’aboutisse pas. Le temps fera donc son œuvre et les épaves se dégradent comme à Camaret par ailleurs. Concernant ta remarque sur l’innovation : Je ne la cherche pas. J’essaie tout au plus la restitution d’un ressenti, l’image vient d’abord du cœur. Bonne fin de semaine montagnarde.
Des photos touchantes, ça m’a toujours chagrinée de voir les épaves. Certes elles permettent de faire de belles photos comme celles que tu nous présentes. Bonne journée.
On est bien d’accord nous aurions préféré les voir dans leur état originel. Bonne journée Laurence
re-bonjour Serge ! encore un magnifique reportage ! Tes photos sont très belles. J’aime beaucoup les cimetières de bateau. Il y règne une ambiance très particulière. Et Il n’y a rien de plus beau qu’un voilier ou un vieux gréément avec leurs voiles et une bonne gîte. Tu as raison, les bateaux en « plastique » dans ce cimetière sont par contre de vétitable déchets poluants… Belle semaine, amitiés
Belle semaine à toi aussi Jean
Bonjour Serge
J’ai beaucoup aimé cette série , mais étrangement, la photographie que je préfère c’est la 11ème , lorsque la marée monte parmi les champs d’algue.
La luminosité est extraordinaire et les reflets incroyablement beaux. Le tout dans des couleurs magnifiques
La photo 11 fait partie intégrante de ce site resté sauvage et peu fréquenté de ce côté du rivage. J’ai vu cet instant où la marée envahit les champs d’algues et comme toi j’aime bien ce cliché.