Le four à pain de Saint-Urchaut reprend du service
Le site du manoir de Saint-Urchaut accueille chaque année une manifestation populaire dont l’intitulé du blé au pain qui propose de vivre une tranche de vie de la première partie du 20e siècle. Dans ce contexte, le vieux four à pain de Saint-Urchaut reprend du service.
Le four à pain était une pièce maîtresse pour les villageois
Le four à pain constituait indéniablement une pièce maîtresse dans la vie d’un village. Généralement les villageois s’organisaient à tour de rôle pour fabriquer le pain nécessaire à l’autonomie d’une semaine. En effet la montée en chaleur d’un four à pain en pierre est longue. Elle doit être progressive pour que les pierres accumulent de la chaleur et la restituent par la suite. C’est pourquoi le four est mis en chauffe la veille. Par la suite, le four est constamment maintenu à une température élevée. Les fagots sont utilisés pour obtenir rapidement une chaleur très élevée qui atteint la température de 350 ° .
La température optimale pour la cuisson du pain
La photo montre l’étape de maintenance de la température optimale du four à pain de Saint-Urchaut. Cette flambée permet donc au four l’accumulation de la chaleur. Une fois la flambée terminée il ne reste plus que quelques braises incandescentes. C’est le moment d’enlever les cendres et de nettoyer la sole en granite. Par la suite, les boules de pain sont introduites lorsque la température du four atteint plus ou moins 250°. Le caractère réfractaire du granit assure une cuisson douce et homogène.
A gauche et à droite les pelles à enfourner le pain. L’outil avec un manche métallique est un râteau à braise, le rouable. La plaque de tôle permet l’occlusion du four selon les besoins de cuisson.
Les moulins à farine jalonnaient les cours d’eau
Il y avait un besoin de farine pour l’alimentation d’un four à pain local . Mais contrairement au milieu du XXe et après, il n’y avait pas de minoteries, du moins dans les campagnes. Par voie de conséquence, l’économie locale vivait en autonomie. Depuis plusieurs siècles le savoir faire artisanal permit la construction ingénieuse de moulins à farine utilisés pour l’alimentation humaine et parfois animale. Des moulins il y en avait de toutes sortes : Moulins à vents, moulins utilisant la force marémotrice au encore le classique moulin utilisant la force de l’eau de nos rivières. En fait, tout dépendait de l’énergie naturelle disponible comme par exemple le moulin à vent du Craca à Plouezec dans les Côtes d’Armor.
Bon soir Sergio,
Il est splendide ce four à pain, et sacré privilège, tu as pu le photographier en fonctionnement.
As-tu pu goûter au résultat en sortie du four ?
Je te souhaite une belle fin de soirée
Effectivement la chauffe du four préparait une nouvelle fournée. Il y avait des boules de pain toutes chaudes sorties du four et aussi des brioches. Mais je ne l’ai pas goûté, car je ne voulais pas m’encombrer d’une grosse boule de pain. Quant aux brioches, je les aurais volontiers prises pour le petit déjeuner mais l’heure était passée. Ici en Bretagne, chaque village ou presque disposait d’un four à pain. Il se trouve que des associations organisent des fêtes du pain. Je trouve cette animation intéressante pour les jeunes générations qui ont perdu le contact avec les artisans. Dans mon enfance, j’allais voir le boulanger du village qui cuisait le pain au feu de bois. J’étais fasciné par le pétrin qui malaxait la farine jusqu’à obtenir une pâte consistante.
Il est magnifique et fait de très belles pierres comme beaucoup de fours à pain chez nous. Très beau rendu des flammes.
Indispensables ces fours communs, très belles photos.
Ici en Espagne les habitants y apportent aussi de grands plats tout prêts de moutons ou cochons de lait à cuire, chez vous aussi? Surtout ne temps de fêtes comme Noël ou Pâques.
Bonne journée Sergio.
Les fours en Bretagne sont seulement des fours à pain. Cependant cette tradition espagnole est très sympa et conviviale.