Une plante exotique généreuse
Bien qu’originaire d’Asie, l’hortensia trouve son avantage en Bretagne. À un tel point qu’Il fait partie des plantes emblématiques de la Bretagne. Il existe de nombreuses couleurs mais les boutons floraux bleus ont ma préférence. Peut-être parce qu’ils font partie des clichés ancrés dans ma mémoire.
Hortensia, rustique mais le changement climatique est une menace
L’hortensia ou hydrangea est une plante rustique par excellence qui demande peu de soins, à moins que le changement climatique ne s’en mêle. En effet cette plante tropicale trouvait en Bretagne chaleur et humidité au cours du cycle de floraison. Or la tendance climatique va vers des étés plus chauds, plus secs, voir caniculaires. Alors la donne risque de changer durablement. Et dans ce cas la menace plane sur la plante aux fleurs généreuses qui sont emblématiques de la Bretagne.
Hortensia plante idéale pour le jardinier
Cette plante est un bonheur pour le jardinier qui est plus contemplateur que travailleur car elle demande peu de soins. De plus, elle se contente d’endroits ombragés, voir même sombres, la floraison n’en est que plus généreuse. Alors à l’automne, une petite taille est souhaitable mais pas indispensable. Alors que les jardiniers travailleurs coupent les boutons floraux fanés pour une meilleure floraison. On peut préciser que l’hortensia occupe l’espace empêchant la pousse des ronces et mauvaises herbes. C’est pourquoi on trouve cette plante fleur en bordure de talus ou de propriétés. C’est d’ailleurs, cette omniprésence qui la rend si emblématique en Bretagne
Une fleur exotique introduite en France au XVIIIe siècle
L’hortensia est une plante exotique introduite et acclimatée en France par le naturaliste Philibert Commerson qui séjourna à l’île Maurice après un voyage autour du monde avec le célèbre navigateur Bougainville. Mais c’est vraiment en Bretagne que l’hortensia a trouvé la terre et le climat idéal.
La macro pour quelques euros
Les photos reproduisent une partie du bouton floral de l’hortensia. Le rapport est de l’ordre de 1:1 ce qui veut dire que le détail correspond au format de l’appareil photo, soit 24X36 mm. Deux objectifs ont été utilisés pour cette séquence. L’un bénéficie d’une fonction macro. L’autre est un objectif classique de 50 mm. Une bague d’inversion montée sur l’objectif réglé à l’infini permet un rapport au moins équivalent au ratio 1:1. Dans les deux cas, les résultats sont homogènes cependant l’objectif spécialisé macro l’emporte en facilité de prise de vue.
La fleur d’hortensia prétexe d’une expérience en macrophotographie
L’objectif de 50mm est monté à l’envers avec une bague d’inversion qui permet la connection au boitier. De ce fait on perd tout l’automatisme de l’appareil tant en mise au point qu’en contrôle de la lumière. Donc c’est un retour aux fondamentaux de la photographie.
En conséquence l’objectif 50mm exige le réglage manuel du diaphragme. Mais lorsque l’on ferme le diaphragme la vision s’assombrit dans le viseur puisque nous n’opérons plus à pleine ouverture avec les automatismes. Alors la tentation serait d’ouvrir le diaphragme au maximum pour conserver la clarté. Cependant en opérant ainsi on perd la profondeur de champs si précieuse en photo rapprochée. Alors en maintenant cette pleine ouverture la zone de netteté s’avère vite insuffisante. D’autre part, l’inversion de l’objectif ne permet plus l’utilisation de la bague de mise au point.
Le réglage s’effectue donc en avançant ou en reculant l’appareil photo jusqu’à l’obtention du point de netteté maximal et ce sur tout le champs de vision. Cette opération délicate n’est pas appropriée pour les sujets en mouvement. Cependant, l’approche manuelle reste intéressante car elle constitue une initiation à la macro pour seulement le prix d’une bague d’inversion soit quelques euros. Et le résultat est concluant pour le peu que l’on maîtrise les paramètres habituellement gérés par les automatismes de l’appareil. De plus on peut parler de macrophotographie car on obtient le rapport de grossissement 1:1.
Ce sont de magnifiques fleurs qui forment de splendides massifs. Malheureusement je ne peux en mettre au jardin, le chaleur et la sécheresse leur serait fatale.
Très jolies tes photos Sergio.
Bonne fin de journée
Il n’y a qu’en Bretagne qu’on peut les avoir bleus comme ça. J’en ai planté chez moi, en bonne bretonne qui voulait des hortensias dans son jardin et j’en ai acheté un en bleu mais il n’a été bleu qu’une année et bien que j’ai mis de l’ardoise, un engrais spécial censé les garder bleus, il a viré au rose. Les tiens sont superbes
La sécheresse qui dure longtemps oui, la chaleur aussi même si l’hortensia peut supporter quelques épisodes très chauds. Mais tu as raison, cet arbuste adore les climats océaniques tempérés humides.
Le bleu je n’y pense pas, l’hortensia est naturellement bleu. Mais il parait que la présence de schiste est favorable à l’obtention de ce bleu profond. L’ardoise c’est du schiste, mais je ne suis pas absolument certain qu’il soit aussi disponible que des veines rocheuses présentes dans le sol.
Superbes tes photos! Les fleurs en grappe, on oublie parfois de les regarder pétale à pétale….merci beaucoup!
J’ignorais que c’était la fleur emblématique chez toi, inutile de te dire qu’ici elle ne se plaît pas du tout!
Bon week-end Sergio
En fait l’hortensia supporte la sécheresse et les fortes chaleurs mais pas constamment. Le climat doux et l’humidité du sol lui sont plus profitables. L’air sec en permanence ne lui est pas favorable. Bon week-end Colette
Comme toi j’adore les hortensias bleus et tes photos les mettent superbement en valeur. Sur la dernière on dirait des bijoux.
Pour la première fois ici, les hortensias souffrent et je ne suis pas sûre de pouvoir les garder. J’insiste mais je pense que le réchauffement bien sensible et l’absence de pluie leur sont préjudiciables et qu’à l’avenir il faudra faire une croix dessus. L’eau d’arrosage étant trop précieuse, nous devons adapter le choix des plantes.
Les étés deviennent chauds et secs même en Bretagne. Il est clair que ce changement climatique aura de lourdes conséquences pour certaines plantes.