Emblématiques, indissociables, légendaires
Les brise-lames de Saint-Malo protègent la cité corsaire des assauts de la Manche. De plus, leur singularité en font un incontournable de la cité malouine. Pourtant ce ne sont que d’immenses pieux de bois qui s’enfoncent profondément dans le sable. Mais ils sont là depuis si longtemps, qu’ils font partie intégrante du décor. Les adjectifs qui les accompagnent évoquent l’emblématique, l’indissociable , le légendaires et plus encore.
Les brise-lames de Saint-Malo ne sont pas là pour le décor
Les brise-lames ne sont pas présent sur la plage du Sillon pour le décor. Puisque les premiers brise-lames remontent au 17e siècle. En fait, les brise-lames protègent la digue contre les assauts violents de la Manche pendant les fortes marées. Sans elle la digue subirait des dommages importants. Il en est de même pour les murailles de la ville close qui sont en première ligne face à la Manche.
Un chantier de rénovation est nécessaire
La partie enterrée de ces troncs de chêne est au moins équivalente à la partie visible à marée basse. Ils assurent bien la protection des murailles de la cité corsaire ainsi que l’ensemble de la digue du Sillon. On peut donc dire qu’ils sont davantage une protection des ouvrages avant d’être emblématiques. Mais les brise-lames sollicités pendant des décennies, voir pour certains d’entre eux des siècles montrent des signes d’usure. Pour cette raison, une inspection générale est en cours de planification. L’objectif est le repérage des brise-lames vulnérables pour remplacement. Ainsi malgré tous les avatars de la météo, les brise-lames de Saint-Malo sont et resteront légendaires.
Les brise-lames de Saint-Malo appellent à la photo
L’accès à la plage de l’éventail ouvre l’attention sur ces immenses pieux de chêne. Comme magnétiques ils canalisent le regard du photographe qui, de prime abord, pointe plutôt en direction du Fort National. Mais par la suite, où que l’on soit, ils s’inscrivent dans le décor. D’ailleurs est-il possible d’imaginer les remparts de Saint-Malo sans ces pieux légendaires tellement ils font partie du décor. Dont photographe ou passant le résultat est le même, le déclic opère.
Ce dispositif atténue les effets dévastateurs des marées. Cependant, au fil des décennies les digues nécessitent de la maintenance. Enfin elles sont impuissantes face au risque de submersion possible lorsqu’une tempête est en conjonction avec des fortes marées à fort coefficient.
Un documentaire « Brise-lames, le bois du souvenir«
Le documentaire France 3 traite l’aspect historique et patrimonial des « Brise-lames le bois du souvenir« . Il montre aussi l’attachement des malouins pour cet ouvrage dont l’origine remonte à 1698. Le documentaire fut réalisé pendant le changement des brise-lames qui subissent des dommages par l’action des fortes marées séculaires. La vidéo dure 26 minutes, mais elle en vaut la peine, vous ne serez pas déçu car elle déroule toute l’histoire des pieux de chênes qui ne sont pas là pour le décor mais pour la protection des murailles qui subissent l’assaut de la mer durant les tempêtes et les marées à fort coefficient.
Pour rappel, la présente note date du 14 novembre 2021 alors que le remplacement des brise-lames était en projet.
Bonjour Sergio. Voir Saint Malo sous ces angles n’est pas courant et pourquoi c’est familier pour moi. Il faut voir cette cité corsaire au moment des grandes marées quand l’eau traverse le parapet et la route et vient claquer les pieds des maisons. Magistral ! Merci pour cette série
Les grandes marées ce n’est pas ma tasse de thé car elles préfigurent l’érosion inexorable du littoral qui se fait grignoter un peu partout. Les falaises granitiques résistent vaillamment mais l’océan l’emporte toujours.
Bonjour Sergio, légendaires, utiles et aussi, du moins en mer du Nord, refuge pour les moules qui s’y collent. Peut-être est-ce le cas aussi à Saint Malo ?
Ces simples piquets, qu’ils nous racontent des histoire ….merci beaucoup.
Ici les moules ne s’y collent pas car ces pieux brise-lames ne sont pas toujours immergées, cela dépend des marées. C’est vrai que ces piquets, ont vu passer les marées et l’histoire aussi. Par exemple, lors de mon passage, le tournage d’un film avait lieu sur Saint-Malo, intitulé les trois Mousquetaires avec Vincent CASSEL et Romain DURIS.
Coucou Serge,
J’ai apprécié tes recherches de cadrages sur les brises Lames de Saint-Malo.
C’est une ville que j’aime beaucoup et dans laquelle j’ai passé de chouettes moments.
La cité est un endroit magnifique.
Merci pour ces belles photos.
Bonne journée
Les brise-lames ne contribuent pas à l’esthétisme du lieu mais ils atténue les effets des marées qui néanmoins attaquent les digues qui nécessitent restauration. Quant à la cité corsaire, le charme opère. Bonne soirée Pascale…