Nous voici donc devant le panorama à couper le souffle du Miradouro do Colado. Tout d’abord avant de parcourir ensemble ce belvédère regardons ensemble le contexte géologique. Ainsi, après un parcours frontalier de 70 km, le fleuve Douro traverse un terrain essentiellement granitique où, depuis des milliers d’années, il creuse une vallée aussi profonde qu’elle est tortueuse. Lorsque enfin arrivent les collines de schistes aux pentes douces qui se prêtent à la culture de la vigne et à l’arboriculture. C’est exactement à cet endroit que se trouve Miradouro do Colado.
Les oiseaux observables près du belvédère de Colado
Le panneau d’information de miradouro do Colado signale qu’il n’est par rare d’observer les vols planants de deux espèces d’oiseaux nécrophages. Il s’agit du vautour d’Egypte ou du vautour fauve. Ce dernier établit des colonies sur les falaises qui délimitent les rives du Douro. La cigogne noire, l’aigle royal, l’aigle botté ou encore le milan noir sont aussi régulièrement présents en ce lieu. Pour ma part, ils n’étaient pas visibles lors de mon passage.
Ceci étant dit, je contemplais le paysage depuis ce belvédaire qui est quelque peu distant de la vallée du Douro. Or ces oiseaux fréquentent pour l’essentiel les versants du fleuve où ils exploitent les courants d’air ascendants ou descendants. D’autre part, ces oiseaux nécrophages sont visibles au belvédère de Carrascalhino , distant de seulement quelques kilomètres. En ce lieu ils sont immanquables car le belvédère surplombe la vallée du Douro qui est leur lieu de prédilection.
Les paysages du Miradouro do Colado
Que ce soit du côté espagnol ou portugais de nombreux belvédaires offrent des points de vue intéressants. Encore faut il avoir de la disponibilité ou être un habitant de la région. Me concernant, je désirais avoir des repères sur cette vallée du Douro qui change complètement de physionomie à partir de Mazouco.
C’est donc sur ce dernier point de vue que s’arrête ma visite des belvédaires du haut Douro. Pour autant, la visite de la vallée du Douro qui présente de nombreux autres points d’intérêts continue car à partir de ce point nous entrons dans le territoire des vignobles de Porto.
Bonsoir Sergio. Ton voyage me montre à quel point je connais peu le Portugal et pourtant je pensais un peu le connaître mais en dehors de Lisbonne , Porto et l’Algarve, je ne connais rien et suis surprise par ces paysages que je n’imaginais pas. A certains endroits le Douro fait vraiment penser à un canyon sur les rives duquel l’aridité des montagnes étonne aussi. Je n’imaginais pas ces paysages là au Portugal. Merci pour le partage..
Le parcours de la haute vallée du Douro est vraiment spectaculaire. Je connais assez bien le Portugal, mais je n’avais pas encore fait le parcours du Douro. Voilà, c’est désormais chose faite. Je m’emploie donc à publier ces différents points de vue qui sortent un peu des clichés conventionnels sur le Portugal.
Véritable poumon de la région, pendant combien d’années encore pourrons nous voir ce long serpent se frayer un passage parmi les vignes et les cultures ? Lorsque on entend parler de la fragilité du Colorado on est en droit de se poser des questions sur l’avenir du Duro face au réchauffement climatique. Superbe reportage Sergio.