Labour à l’ancienne selon Jean Bernard Huon
A Rédéné, Jean Bernard Huon a fait une démonstration de labour à l’ancienne. Et pas n’importe laquelle puisqu’il présentait un attelage tiré par deux bœufs et autant de vaches. Situation d’autant plus insolite qu’en parallèle un vieux Vierzon monocylindre des années 1950 labourait une autre parcelle. Le contraste était saisissant car à l’halètement des bovins s’opposait le bruit et la fumée du vieux tracteur. Pour ma part je me suis contenté du spectacle plus rassurant de la collaboration entre l’homme et l’animal.
La philosophie de Jean Bernard Huon
Jean Bernard HUON est un paysan qui exploite une ferme de quinze hectares à Penprat – Riec-sur-Bélon. C’est un personnage très connu dans la région et au delà. Il a hérité de la ferme familiale tout en préservant les anciennes méthodes de culture. Il prend la modernité à contrepied en continuant à travailler à l’ancienne.
Les bœufs remplacent désormais les chevaux
Autrefois, il travaillait avec des chevaux, désormais il possède un attelage composé de deux bœufs et deux vaches. C’est avec l’aide de ces animaux qu’il pratique exclusivement un labour à l’ancienne. Respectueux de la nature, il n’utilise pas d’engrais ou autres produits chimiques. C’est est un vrai paysan bio hors système mais pas hors sol puisqu’il est en connexion à 100% avec la nature.
Parallèles
Un labourage dans les rizières de Jatiluwih à Bali : Buffle asiatique
Le bœuf remplace les tracteurs en Birmanie : Le bœuf animal de trait en Birmanie
Les sillons de la liberté un film de René Duranton retrace le mode de vie à l’ancienne de Jean Bernard Huon, paysan breton installé à Pen Prat à Riec-sur- Belon. Le film les sillons de la liberté suit Jean Bernard Huon dans les tâches quotidienne durant les saisons. Il montre la philosophie d’un paysan qui fait le choix de vivre à l’ancienne en dehors du circuit de la consommation. C’est une vie en quasi autarcie qui lui convient si bien. En tous cas ce film retrace une très belle aventure humaine.
Voilà une très belle série qui sort de l’ordinaire.
Super, tant les photos que cette méthode de labour qui ménage la terre.
Excellent les fougères pour protéger les yeux des boeufs des mouches. En voilà un qui aime ses animaux et en prend soin.
Bonne journée à toi.
Cela me rappelle indéniablement mon enfance. J’avais un peu oublié le rôle des végétaux pour protéger les bêtes des taons.
Sais-tu qu’ici certains châteaux viticoles reviennent aux travaux avec animaux mais je ne suis pas en mesure de déterminer si l’engagement est aussi respectueux et profond ou tient d’un folklore complémentaire de la « modernité ».
Belles images qui rappellent certains tableaux, de Millet, je crois.
Je sais effectivement que des exploitations souvent bio ou Demeter travaillent la vigne avec des animaux et apparemment ils y trouvent leur compte. Mais que des châteaux utilisent des animaux me laissent un peu dubitatif. Cela sent l’opération marketing et communication il me semble. Mais bon, s’il y trouvent leur compte ceci peut changer le regard de la place perdue de l’animal de trait dans les exploitations où souvent ils feraient l’affaire. C’est une question d’approche de l’agriculture bien intégrée dans les petites exploitations souvent bio d’ailleurs et surtout la permaculture. Au lieu de courir au gigantisme et de confronter les aléas du marché mondial, il s’agit de minimiser les coûts de fonctionnement, les méthodes de culture pour éviter le recours aux produits appelés pudiquement phytosanitaires. D’autre part l’animal apporte les fumures, élément nutritifs essentiels aux plantes. Un cercle écologique vertueux et bénéfique pour les humains et la planète en quelque sorte.