La Ria de Aveiro est une lagune qui s’étire sur 47 km. Elle est séparée de la mer par un cordon dunaire favorable à la présence d’écosystèmes. Ses eaux peu profondes abritent de nombreuses espèces telles que la lamproie, bien sûr les moules mais aussi des anguilles et des coquillages.
Cet environnement marin est donc favorable aux oiseaux limicoles mais aussi aux prédateurs plus haut dans la chaîne alimentaire. Parmi ceux-ci citons les cigognes, les hérons, certains oiseaux de proie et des mammifères comme les loutres. Compte tenu de toutes ces caractéristiques, cet espace maritime en eaux peu profondes est une zone protégée. Les photos des oiseaux de la ria d’Aveiro qui suivent proviennent de Torreira. Petit port de pêche situé sur le même cordon dunaire que la réserve naturelle des dunes de São Jacinto
Oiseaux de la ria d’Aveiro au début de l’automne
L’observation des oiseaux de la ria d’Aveiro n’a aucune prétention d’exhaustivité. Parce qu’elle représente une courte observation d’un jour au début de l’automne. Cependant, elle est comme un indicateur de bonne santé de la ria qui est par conséquent favorable à la présence d’une avifaune variée. Parmi celle-ci remarquons la présence d’oiseaux migrateurs limicoles qui peuplent les côtes Atlantique dès la fin de l’été jusqu’au début du printemps.
Le héron cendré vigile de la ria
Le héron cendré est un hôte familier de la ria. Par ailleurs, habitué à la présence humaine il n’est pas particulièrement farouche. Cet oiseau de la famille des ardéidés se rencontre fréquemment dans le port de pêche de Torreira. Cette photo est justement prise à cet endroit au moment où il choisit un ponton comme poste d’observation.
Flamants roses dans la ria d’Aveiro
Par une belle journée automnale, une colonie d’une trentaine de flamants roses fréquentaient les eaux calmes de la ria. Les flamants roses se nourrissent exclusivement de petits crustacés, de larves, voir des petits organismes vivant dans l’eau. C’est pourquoi ils ont presque toujours la tête en bas.
Réserve naturelle des dunes de São Jacinto – Présence d’une petite colonie de flamants roses qui s’activent sur l’estran.
Oiseaux de la ria d’Aveiro : Les goélands
La famille des goélands comprend de nombreuses espèces dont les caractéristiques sont souvent très proches les unes des autres.
Tournepierre à collier
Arenaria interpres : Oiseau limicole qui fait partie de la famille des scolopacidés comme les bécasses, les chevaliers et les barges pour ne citer que ces espèces. Le Tournepierre à collier est présent dans l’ensemble de l’hémisphère nord où il fréquente les côtes rocheuses ou les vastes étendues sableuses maritimes. En période nuptiale, le Tournepierre à collier se reproduit dans les zones allant de l’Alaska jusqu’en Sibérie. En période internuptiale il fréquente les côtes de l’Europe occidentale et le littoral Atlantique comme cette observation sur l’ estran du Goulven (Bretagne). L’essentiel des colonies migratrices de Tournepierre à collier du littoral Atlantique viennent soit du Canada ou du Groënland.
Le Tournepierre à collier a un plumage qui se confond à son environnement. Cet atout lui donne une assurance vie particulière. Il est donc moins méfiant que les autres oiseaux limicoles vis à vis de l’humain. Il est donc possible de l’approcher d’assez près mais jusqu’à une certaine limite. Passé ce cap, il s’éloigne sans panique avec ce petit trottinement vif si particulier. Il ne prend son envol qu’en cas d’urgence mais la plus part du temps il se repose un peu plus loin. En automne, moment de l’observation, il y avait plusieurs colonies de centaines de Tournepierre à collier. Ce qui démontre que la ria d’Aveiro, par ses caractéristiques uniques est un lieu de prédilection pour les oiseaux hivernants.
Pluvier grand-gravelot
Le pluvier gravelot niche le long des côtes dans les graviers ou au milieu des rocailles. En raison de cette particularité, ces oiseaux sont sensibles au piétinement pendant la période de reproduction au printemps. En France, les ligues de protection des oiseaux mettent des barrières autour des lieux de nidification pour leur protection car les effectifs ont tendance à diminuer. Le Pluvier grand-gravelot vit en grandes colonies. Cet oiseau limicole longe le littoral avec ce trottinement vif et rapide alterné par de courtes pauses. Il se nourrit de larves, d’insectes, de petits crustacés qu’il trouve lorsque la mer se retire.
Chevalier guignette
Le chevalier guignette est un oiseau limicole de la famille des Scolopacidés qui est partout présent dans l’hémisphère nord. Il fréquente les étangs et les marais ainsi que les zones humides rocheuses. On le trouve aussi sur des rives sableuses comme la ria d’Aveiro. La nourriture du Chevalier guignette varie en fonction de l’habitat mais d’une manière génèrale il se nourrit d’insectes, de vers, de petits crustacés, de mollusques et lorsqu’il en a l’opportunité il capture aussi des petits poissons. L’écosystème de la ria d’Aveiro est donc un endroit favorable au Chevalier guignette.
Le Chevalier guignette vole au ras de la surface de l’eau. Il vole les ailes sont arquées vers le bas en émettant des battements secs et nerveux qui sont interrompus par une légère pause lorsque les ailes sont en bas. La position de vol met en évidence une barre alaire blanche. Toutes ces caractéristiques permettent une identification certaine de l’espèce.
Bécasseau sanderling
Cet oiseau du groupe des Scolopacidés est présent dans l’ensemble de l’hémisphère nord. Cependant la reproduction s’effectue dans la zone arctique. Sa présence en ria d’Aveiro confirme le statut d’oiseau migrateur. On notera au passage que le Bécasseau de sanderling s’il n’est pas spécialement farouche conserve néanmoins une distance de sécurité.
Pour préparer vos prochaines explorations orntithologiques le site Salvafauna cite les principaux points pour l’observation des oiseaux au Portugal. Préparez vos jumelles et caméra et bonne exploration de ces vastes zones lagunaires.
Bonjour Sergio et merci pour ces beaux oiseaux qui pourraient presque avoir été pris en Bretagne. J’ai une grosse faiblesse depuis toujours pour les bécasseaux en général et ici en particulier de même que pour le héron et le goéland juvénile. Une belle série animalière. Bonne journée.
Effectivement, ces oiseaux fréquentent également les côtes bretonnnes. Seul change la position géographique et le décor.
Un article qui m’interesse d’autant plus que j’assistais il y a deux jours à peine, à la parade amoureuse des flamants roses .
Pas facile à photographier tout ce petit monde mais il me semble que rien ne résiste à ton zoom.
C’est un bien joli spectacle en effet.