Les oiseaux limicoles sont des échassiers qui fréquentent les zones humides et littorales notamment les vasières. Qu’ils soient de petite ou de plus grande taille, ils ont généralement des longues pattes et très souvent de longs becs. Leur morphologie favorise la fréquentation des vasières ou des zones en eaux peu profondes où les oiseaux limicoles trouvent une nourriture abondante.
Belles rencontres face aux murailles de Peniche
Les photographies des oiseaux limicoles qui suivent se situent à Peniche. A cet endroit les murailles de la ville font face à un canal en eau de mer dont l’objectif primaire était le contrôle des accès à la cité ainsi qu’à la péninsule qui se termine par le cap de Carvoeiro. Ce canal est donc un endroit de prédilection pour l’observation de l’avifaune.
Courlis corlieu Numenius phaeopus
Parmi les oiseaux limicoles qui fréquentent les vasières qui entourent les murailles de Peniche voici l’un des plus grands par la taille : Il s’agit du Courlis corlieu qui comme tous les autres courlis a un bec arqué.
Mensurations du Courlis corlieu :
- Longueur 37 – 45 cm
- longueur du bec 6 – 9 cm
- Envergure 78 – 88 cm
Le Courlis corlieu est présent dans l’hémisphère Nord. Il niche plus particulièrement dans les tourbières de la taïga et de la toundra. Le guide ornitho Delachaux indique qu’il hiverne sur les côtes africaines et plus rarement en Europe. Alors ces courlis corlieu présents à l’automne à Peniche étaient-ils sur la route migratoire ? Ou alors séjournent-ils aussi sur la côte Atlantique du Portugal ? La réponse reste en suspens.
Courlis corlieu en 5 photos
Bécasseau variable
L’identification des bécasseaux est difficile car les différences entre les espèces sont ténues. Ci contre l’idenfication du bécasseau variable (Calidris alpina) tient à l’observation de la présence d’un petit doigt postérieur sur une patte. Alors que le bécasseau sanderling n’en a pas.
Oiseaux limicoles à Peniche : Tournepierre à collier
Pluvier Grand gravelot (Charadrius hiaticula)
Ce petit oiseau, aux pattes oranges, au bec trapu et court fréquente les rivages en compagnie des autres oiseaux limicoles. Le Pluvier Grand gravelot hiverne en Europe occidentale et pour une partie dans le nord-ouest de l’Afrique. On peut dire que son aire de répartition est relativement importante puisque le Grand gravelot et d’autres espèces limicoles hivernent aussi en abondance sur les côtes bretonnes. Soit à 2000 km plus au nord par rapport à Peniche. Il semblerait que la présence de nombreuses espèces limicoles passe par l’abondance de nourriture..
Barge rousse (Limosa lapponica)
La Barge rousse niche dans la toundra arctique et subarctique du nord de l’Europe et de l’Alaska. Elle migre vers nos côtes pour hiverner en effectuant un vol non-stop de plusieurs milliers de kilomètres . Le spécimen de la photo aurait donc fait un parcours sans escale de 7 à 10.000 km. Sa vitesse en vol peut atteindre 90 km/h. Pour plus de réalisme en se basant sur une vitesse moyenne de 50 km/h la Barge rousse met environ 7 jours pour parcourir 9000 km. Bien sûr tout dépend du point de départ et d’arrivée.
La Barge rousse vole en dormant
Durant tout ce déplacement l’oiseau ne se nourrit pas et vole en dormant. Plus exactement, il semblerait qu’il fasse des micro-sommeils de quelques secondes tout en laissant une partie du cerveau en éveil. Enfin au mois de mars ou avril, la Barge rousse fait le trajet inverse pour retourner au lieu de nidification.
Bonjour Sergio,
En regardant ton article, je me rends compte que j’ai photographié les mêmes oiseaux la plupart du temps en Bretagne. J’ai d’ailleurs programmé pour je ne sais plus quand un Courlis, j’adore les échassiers mais aussi tous ces petits oiseaux que tu montres. J’ai mis du temps à photographier des oiseaux à part nos amis des jardins car je voyais tellement de belles photos d’oiseaux sur certains site que je n’osais pas. Et puis j’ai commencé à tester et à progresser et maintenant je les cherche.
Ca fait du bien de voir ces oiseaux de mer qui me donnent encore plus des envies de Bretagne.
Effectivement ces oiseaux limicoles ont une aire de répartition en Europe occidentale et parfois en Afrique du nord. Là il se trouve qu’ils étaient en nombre à Peniche, j’ai donc saisi l’occasion des les photographier.