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Moineaux sur le blé, l’envolée belle

Moineaux sur le blé, l'envolée belle

Moineaux sur le blé et alors ? Tout le monde sait que les moineaux sont prioritairement des granivores. Mais pour le reste ils sont quasi omnivores puisqu’ils consomment, selon les opportunités et les saisons,  les restes de repas ou d’autres déchets alimentaires mais aussi énormément d’insectes au printemps et en été. Pour s’en convaincre, il suffit de voir les déchets qu’ils jonchent au sol près d’une nichée. On y trouve des restes de coléoptères, de nombreux insectes, sans omettre les papillons, les chenilles et des pucerons. Mais pour ces derniers, il n’y a pas de trace car ils sont entièrement consommés. La raison de cette consommation variée est l’opportunisme pour les adultes.  Tandis que  la consommation d’insectes garantit un apport protéiné aux jeunes moineaux. Il faut en effet savoir que les oisillons nécessitent un apport protéiné qui est nécessaire à leur bon développement.

Moineaux sur le blé, l'envolée belle
Dans le doute fuyons

Moineaux sur épis de blé, un impact limité

Sur le blog de Fernand Cuche il y a ce titre percutant : «Les moineaux mangent notre blé; tuons les moineaux». En réalité derrière ce titre qui interroge, il développe un véritable plaidoyer pour la sauvegarde de la gent ailée et animale. En fait, l’homme aime désigner un coupable… Et si ce coupable était justement l’homme ? Toute cette recherche et réflexion pertinente part d’une interrogation sur l’impact de la consommation de graines de blé par les moineaux. Tout le monde l’aura compris, cet impact est négligeable ce d’autant plus qu’arrive le temps des moissons. Les moineaux, comme les pinsons et autres granivores auront encore le loisir d’explorer les chaumes où de nombreuses graines resteront vraisemblement sur le sol. Et il ne fait aucun doute que ces dernières sont certainement plus abondantes que leur modeste rapine.

Moineau sur épis de de blé, un impact limité
Moineau sur épis de de blé, un impact limité

La place de l’homme dans la nature

Au départ, il y a une opportunité photographique qui fixe la scène. Ensuite vient le temps de l’interrogation sur la place de l’homme dans la nature.  Ce qui me conduit à approfondir le sujet. Il se trouve que les moineaux qui avaient pratiquement disparu de nos campagnes font un retour timide. Fernand Cuche explique en partie les causes environnementales. Ces dernières sont à compléter par l’immense industrialisation de l’agriculture. L’usage intensif de pesticides de toute nature qui appauvrissent l’écosystème et par voie de conséquence réduisent la biodiversité source de vie. D’autre part, les moineaux nichent dans les anfractuosités de vieux murs. Or ces derniers ont quasiment disparu de nos campagnes laissant place à des bâtiments de type  hangar sans possibilité de nichage. L’autre cause est l’artificialisation des sols, cette urbanisation excessive détruit la surface vivante et par voie de conséquence menace la vie animale.

Le retour du moineau à la campagne
Les moineaux entament un timide retour à la campagne en fréquentant les jardins (printemps 2023)

L’envolée belle

L’envolée belle est le titre qui m’est venu spontanément. D’abord parce que ces moineaux qui se posaient sur des épis de blés s’envolaient dès l’observation de la moindre présence humaine. Etaient ils conscients de leur rapine ? Je ne le pense pas, mais leur instinct leur dicte une conduite sécuritaire face à notre présence.

Les granivores mangent des graines

Si le prélèvement des moineaux semblent modeste il n’en est pas tout à fait de même pour les capucins javanais que j’ai vu à l’action à Jatiluwih.  Pour y faire face, les locaux utilisent des méthodes rudimentaires pour les effrayer. Comme des banderoles blanches en plastique qui flottent dans les rizières. Mais les oiseaux s’habituent aux effaroucheurs et reviennent systématiquement pour se nourrir. L’autre méthode traditionnelle est l’utilisation d’une crécelle qui produit un bruit qui effraie les capucins. Si le procédé fonctionne, il ne peut couvrir toutes les opportunités qui s’offrent à cet oiseau qui est exclusivement granivore. Or un granivore se nourrit exclusivement de graines.

Une brêve conclusion

Imaginez un monde où les oiseaux auraient disparu…Un monde sans les chants mélodieux qui nous accompagnent tout au long de la journée.

Selon National Geographic «Plus de 600 millions d’oiseaux ont disparu en Europe depuis 1980»

 

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2 commentaires sur “Moineaux sur le blé, l’envolée belle”

  1. J’en ai appris en te lisant plus que dans toutes les années de ma vie. Oui, les moineaux reviennent en force à commencer par tous ceux qui viennent me rendre visite dans mon jardin. Tes photos, bien précises, permettent de voir leur allées et venues en vol et d’étudier leurs ailes déployées; ce qui est tout de même plus agréable que de lire l’encyclopédie des oiseaux. Beau reportage.

    1. Les scènes sont fugaces, le mérite de la photo est de pouvoir arrêter le mouvement. Ces instants sont souvent gracieux mais en temps réel on ne les perçoit pas : C’est trop fugace.

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